La nature en support aux soins palliatifs

Connaissez-vous la « vitamine verte » ? C’est le nom que certains scientifiques ont trouvé pour décrire les effets positifs qu’engendrent les milieux naturels sur le bien-être des personnes.

Ces dernières années, les recherches visant à documenter ce phénomène se sont multipliées. À l’Université de Stanford (États-Unis), on a constaté qu’une promenade de 90 minutes dans la nature permettait de réduire significativement l’activité dans les zones du cerveau associées aux pensées négatives (les fameuses ruminations !). L’un des chercheurs associés à ces travaux souligne que, bien que ces résultats ne constituent pas une preuve, ils sont compatibles avec un lien de causalité entre l’urbanisation croissante et l’augmentation des taux de maladie mentale. Une autre étude, réalisée par le European Centre for Environment and Human Health, a pu démontrer que les personnes qui déménageaient dans des secteurs résidentiels plus « verts » bénéficiaient d’une amélioration significative de leur santé mentale.

D’autres recherches ont quant à elles mis en lumière les effets positifs de la nature sur la santé physique : baisse des troubles respiratoires, baisse de la pression artérielle, diminution du cortisol (hormone du stress), amélioration de l’immunité, etc. Ces constats se multiplient et nous rappellent l’importance de la conservation des milieux naturels dans la planification du développement territorial. En fait, au même titre que les zones de développement résidentiel ou commercial, les zones de conservation devraient être planifiées de façon proactive. C’est la mission de l’Institut des territoires de le rappeler et de le concrétiser.

La nature en support aux soins palliatifs

À l’été 2017, un projet visant à valoriser un milieu naturel attenant à une maison de soins palliatifs s’est amorcé. L’objectif visé par cette initiative est de faire profiter les bénéficiaires, leur famille, les bénévoles, les médecins et les employés, des nombreux bienfaits psychologiques et physiologiques que peuvent leur procurer le contact avec la nature. En effet, la maison de soins palliatifs est bordée par un milieu naturel riche en biodiversité, mais actuellement non visible et non accessible.

La première phase du projet consiste en une idéation collective, c’est-à-dire un processus réunissant toutes les personnes concernées par ce projet de mise en valeur du milieu naturel. Un premier atelier participatif a permis d’aborder ces deux questions :

  • À quels besoins le contact avec la nature pourrait répondre dans un contexte de soins palliatifs ?
  • Quelles sont vos idées d’aménagement pour valoriser ce milieu naturel ?

Un projet qui ne fait que débuter !

Texte : Isabelle Marcoux, géographe et cofondatrice de l’IdT
Sources :  (1) (2) (3)